L’Action du Facteur VIII (Globuline Antihemophilique) sur la Consommation du Facteur X pendant la Coagulation

1. (faits expérimentaux) Le facteur VIII bovin partiellement purifié, sous forme de fraction I de Cohn, ajouté à du plasma ou à du sérum humains, y provoque, après recalcification, une très forte consommation du facteur X.

Ce phénomène ne se produit qu’en présence de facteur IX et de phospholipides. Il ne paraît pas influencé par le facteur V. Il est plus marqué dans le sérum que dans le plasma et d’ailleurs nettement inhibé par des taux croissants de prothrombine.

Le facteur VIII humain natif, constitutif d’un plasma ou ajouté à un sérum sous forme de plasma Ba, n’a qu’un effet faible, apparent seulement pour des concentrations élevées, sur la consommation du facteur X.

2. (hypothèse de travail) La prothrombine agit sur la consommation du facteur X par la thrombine qui neutralise le facteur VIII et protège ainsi le facteur X. Aussi le facteur VIII humain, fragile, pris dans son environnement plasmatique favorable à la thrombine, rapidement détruit par elle, ne peut avoir dans nos expériences la même action que le facteur VIII bovin, robuste et débarassé de toute contamination.

Si la coagulation intrinsèque de l’homme, au contraire de celle du cobaye, ne consomme que peu de facteur X, cela tient à la neutralisation très rapide du facteur VIII par la thrombine, par diminution des stabilisateurs du facteur VIII et augmentation des accélérateurs ou potentialisateurs de la thrombine. La lenteur de la coagulation en est la conséquence. Il est vraisemblable qu’elle est une acquisition phylogénetique. Les avantages qu’elle doit procurer nous sont inconnus.

Etude de l’activité antihéparinique des plaquettes par la méthode simple de Deutsch

L’activité antihéparinique des plaquettes est déterminée dans le test de Deutsch et exprimée en rendement antihéparinique ou quantité d’héparine neutralisée par 107 plaquettes.

Celui-cidépend de la concentration des plaquettes dont l’optimum est de 107 éléments, de la quantité présente d’héparine qui est optima pour 1/8- d’unité. Il ne peut dépasser une valeur maxima d’environ 1/40 d’unité d’héparine. Il est lié à l’état des plaquettes qui doivent être conservées individuellement tout en présentant les altérations décrites dans la métamorphose visqueuse à ses débuts.

Lerendement antihéparinique ne mesure donc pas la quantité de F. P. 4 libéré par la destruction des plaquettes mais traduit une réaction où F. P. 4 se trouve lié à un matériel qui limite son action sur l’héparine et de plus le rend fragile.

L’étude du rendement antihéparinique dans les cas pathologiques ne permet encore aucune conclusion si non que dans les affections plaquettaires le plus souvent il n’y a nul parallélisme entre le comportement du F. P. 3 et celui du F. P. 4.