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Bougeard A, Guay Hottin1 R, Houde V, Jean T, Piront T, Potvin S, Bernard P, Tourjman V, De Benedictis L, Orban P. Le phénotypage digital pour une pratique clinique en santé mentale mieux informée. smq 2021. [DOI: 10.7202/1081513ar] [Citation(s) in RCA: 0] [Impact Index Per Article: 0] [Reference Citation Analysis] [What about the content of this article? (0)] [Affiliation(s)] [Abstract] [Track Full Text] [Subscribe] [Scholar Register] [Indexed: 11/17/2022]
Abstract
Objectifs Cette revue trouve sa motivation dans l’observation que la prise de décision clinique en santé mentale est limitée par la nature des mesures typiquement obtenues lors de l’entretien clinique et la difficulté des cliniciens à produire des prédictions justes sur les états mentaux futurs des patients. L’objectif est de présenter un survol représentatif du potentiel du phénotypage digital couplé à l’apprentissage automatique pour répondre à cette limitation, tout en en soulignant les faiblesses actuelles.
Méthode Au travers d’une revue narrative de la littérature non systématique, nous identifions les avancées technologiques qui permettent de quantifier, instant après instant et dans le milieu de vie naturel, le phénotype humain au moyen du téléphone intelligent dans diverses populations psychiatriques. Des travaux pertinents sont également sélectionnés afin de déterminer l’utilité et les limitations de l’apprentissage automatique pour guider les prédictions et la prise de décision clinique. Finalement, la littérature est explorée pour évaluer les barrières actuelles à l’adoption de tels outils.
Résultats Bien qu’émergeant d’un champ de recherche récent, de très nombreux travaux soulignent déjà la valeur des mesures extraites des senseurs du téléphone intelligent pour caractériser le phénotype humain dans les sphères comportementale, cognitive, émotionnelle et sociale, toutes étant affectées par les troubles mentaux. L’apprentissage automatique permet d’utiles et justes prédictions cliniques basées sur ces mesures, mais souffre d’un manque d’interprétabilité qui freinera son emploi prochain dans la pratique clinique. Du reste, plusieurs barrières identifiées tant du côté du patient que du clinicien freinent actuellement l’adoption de ce type d’outils de suivi et d’aide à la décision clinique.
Conclusion Le phénotypage digital couplé à l’apprentissage automatique apparaît fort prometteur pour améliorer la pratique clinique en santé mentale. La jeunesse de ces nouveaux outils technologiques requiert cependant un nécessaire processus de maturation qui devra être encadré par les différents acteurs concernés pour que ces promesses puissent être pleinement réalisées.
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Affiliation(s)
- Alan Bougeard
- Étudiant, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal
| | - Rose Guay Hottin1
- Étudiante, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal
| | - Valérie Houde
- M.D., étudiante, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal
| | - Thierry Jean
- Étudiant, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal
| | - Thibault Piront
- Professionnel de recherche, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal
| | - Stéphane Potvin
- Ph. D., chercheur, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal – professeur sous octroi titulaire, Département de psychiatrie et d’addictologie, Université de Montréal
| | - Paquito Bernard
- Ph. D., chercheur, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal – professeur régulier, Département des sciences de l’activité physique, Université du Québec à Montréal
| | - Valérie Tourjman
- M.D., psychiatre, Institut universitaire en santé mentale de Montréal – professeure agrégée de clinique, Département de psychiatrie et d’addictologie, Université de Montréal
| | - Luigi De Benedictis
- M.D., psychiatre, Institut universitaire en santé mentale de Montréal – professeur adjoint de clinique, Département de psychiatrie et d’addictologie, Université de Montréal
| | - Pierre Orban
- Ph. D., chercheur, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal – professeur sous octroi adjoint, Département de psychiatrie et d’addictologie, Université de Montréal
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